Pétainisme et le 70ème anniversaire du 10 juillet 40, ça ne se fête pas ?
Que s’est-il passé le 10 juillet 1940, il y a soixante-dix ans ? Le Parlement français, celui de la République, Chambre des députés et Sénat réunis, a voté les pleins pouvoirs au
maréchal Pétain. Seuls 80 députés s’y sont opposés. (Il est vrai que certains autres, comme les communistes, étaient en prison ou retenus à l’armée). Ce vote du 10 juillet est la suite
logique du discours prononcé par le vieux maréchal le 17 juin, la veille, donc, de celui du général de Gaulle.
Or, c’est à ce discours du 17 juin et non à celui du 18 juin que les Français, dans un premier temps, se rallièrent en masse. Pourquoi ?
Parce qu’il a une vertu formidable : il flatte toutes les lâchetés, mais en intégrant cet esprit d’abandon et de démission à un discours qui consiste à stigmatiser « l’esprit de jouissance », c’est-à-dire le manque de courage et d’effort. Il dit aux Français « rendez-vous ! », mais au nom des héros de Verdun. Il leur demande de déserter le combat, mais en entonnant des chants guerriers ! Il propose aux vices l’alibi du crucifix. A la désertion, l’habillage du martyr. Mieux : sur les paroles de trahison, il va systématiquement plaquer des airs patriotiques. On livre la nation à l’envahisseur, mais on empacte cette forfaiture dans la rhétorique nationaliste la plus exacerbée. On se couche en brandissant l’étendard de Jeanne d’Arc. Pour mieux se mettre au service de l’occupant, on enfile la capote de Bonaparte. On invoque à tout bout de champ le vainqueur d’Austerlitz pour mieux se gargariser de Waterloo.
D’emblée, le pétainisme, c’est cela : le laxisme entortillé dans le discours de la rigueur. Une « épargne » exaltée par les fauteurs et exploiteurs de tous les déficits. Le triomphe des privilèges camouflés derrière une excommunication du pouvoir de l’argent. Une phobie logomachique de la finance bénie par l’amicale de la grande banque et un anticapitalisme déclamé avec la vive approbation du grand capital.
On peut résumer les choses autrement : un pouvoir qui brade la patrie, qui écartèle toutes les familles et livre le travail français à l’ennemi ; un pouvoir qui représente ceux qui, à l’heure de Valmy, se gobergeaient à Coblence, ceux qui faisaient travailler dans les mines des enfants de 10 ans et ceux qui toujours étouffèrent le travail sous la spéculation, prend pour devise, quoi ? Travail, famille, patrie !
Or, c’est à ce discours du 17 juin et non à celui du 18 juin que les Français, dans un premier temps, se rallièrent en masse. Pourquoi ?
Parce qu’il a une vertu formidable : il flatte toutes les lâchetés, mais en intégrant cet esprit d’abandon et de démission à un discours qui consiste à stigmatiser « l’esprit de jouissance », c’est-à-dire le manque de courage et d’effort. Il dit aux Français « rendez-vous ! », mais au nom des héros de Verdun. Il leur demande de déserter le combat, mais en entonnant des chants guerriers ! Il propose aux vices l’alibi du crucifix. A la désertion, l’habillage du martyr. Mieux : sur les paroles de trahison, il va systématiquement plaquer des airs patriotiques. On livre la nation à l’envahisseur, mais on empacte cette forfaiture dans la rhétorique nationaliste la plus exacerbée. On se couche en brandissant l’étendard de Jeanne d’Arc. Pour mieux se mettre au service de l’occupant, on enfile la capote de Bonaparte. On invoque à tout bout de champ le vainqueur d’Austerlitz pour mieux se gargariser de Waterloo.
D’emblée, le pétainisme, c’est cela : le laxisme entortillé dans le discours de la rigueur. Une « épargne » exaltée par les fauteurs et exploiteurs de tous les déficits. Le triomphe des privilèges camouflés derrière une excommunication du pouvoir de l’argent. Une phobie logomachique de la finance bénie par l’amicale de la grande banque et un anticapitalisme déclamé avec la vive approbation du grand capital.
On peut résumer les choses autrement : un pouvoir qui brade la patrie, qui écartèle toutes les familles et livre le travail français à l’ennemi ; un pouvoir qui représente ceux qui, à l’heure de Valmy, se gobergeaient à Coblence, ceux qui faisaient travailler dans les mines des enfants de 10 ans et ceux qui toujours étouffèrent le travail sous la spéculation, prend pour devise, quoi ? Travail, famille, patrie !