Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Catégories

Archives

Publié par christian guittard

4286111081_abaf496801.jpg
18 Janvier 2010
 Par 

Fabrice Arfi 
Fabrice Lhomme (source et suite de l'article www.mediapart.fr)


A l'heure du «patriotisme économique» érigé en vertu cardinale par le pouvoir, à l'heure des incantations élyséennes sur le thème «la meilleure chance de la France est (d'être) aux côtés de ses entrepreneurs» (discours de Nicolas Sarkozy le 12 novembre dernier à la Chapelle-en-Vercors), à l'heure de l'espace public saturé par «l'identité nationale», l'anecdote ne manque pas de sel. Depuis plusieurs mois, les exemples se multiplient de membres du gouvernement qui, non contents de snober Air France, jettent leur dévolu sur des compagnies privées étrangères pour effectuer leurs déplacements ministériels en avion, alors qu'il existe une offre importante de sociétés françaises sur ce type de marché.

 

L'affaire fait sérieusement tousser dans le transport aérien hexagonal.

Les patrons de sociétés françaises ne décolèrent pas face à ces«mauvaises manières» de l'Etat. L'un d'entre eux, Michel Dreyfus, propriétaire d'une compagnie aérienne dans la région lyonnaise, rappelle que les sociétés étrangères ne sont pas soumises à la stricte réglementation de la Direction générale de l'aviation civile(DGAC), échappent au régime fiscal national et profitent, pour certaines d'entre elles, d'un droit du travail plus avantageux pour leurs salariés. Résultat: elles sont en mesure de proposer des tarifs beaucoup plus attractifs.

De là à parler de concurrence pas très loyale à laquelle les pouvoirs publics français apportent leurs deniers au nom du «moins disant»...

 

Falcon 900
Falcon 900© DR
Dernier exemple en date avec Haïti. Pour le déplacement à Port-au-Prince du secrétaire d'Etat à la coopération, Alain Joyandet, le ministère des affaires étrangères a choisi une compagnie basée à Eindhoven (Pays-Bas). Plusieurs compagnies françaises avaient pourtant été démarchées.

 

Le sous-ministre est finalement parti jeudi 14 janvier au soir de Paris pour se rendre en Haïti, après avoir fait escale vers 22 heures à Luxeuil à bord d'un Falcon 900 de 14 places. L'engin est immatriculé «PH.LCG» et appartient à la compagnie hollandaiseSolid'Air. Le jet a transporté M. Joyandet, trois conseillers, un officier de sécurité et quatre journalistes. Retour dimanche 17.

Un voyage comme celui-là coûte dans les 160.000 euros, d'après les estimations fournies à Mediapart par des spécialistes du transport aérien privé.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article