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Publié par christian guittard
source www.mediapart.fr
08 Juillet 2010 Par
Sarkozy impliqué, aucun média international n'ignore maintenant l'affaire Woerth-Bettencourt. «Le mélange de beaucoup d'argent et de disputes familiales qui faisait jusqu'à présent le programme de l'affaire L'Oréal s'est transformé tout à coup en une affaire explosive et incontrôlable de financement du parti et de campagne électorale du président de la République, Nicolas Sarkozy, et menace de déstabiliser son gouvernement», résume le quotidien de référence El Pais.
Autre titre de la presse espagnol, ABC titre lui: «Sarkozy accusé d'accepter de l'argent au noir de Bettencourt». Le quotidien conservateur compare le scandale Bettencourt à une «toile d'araignée collante dont la glue est en train de prendre dans ses filets Nicolas Sarkozy». Pour La Razon,«chaque jour voit apparaître une nouvelle révélation plus explosive que la précédente. La bombe d'hier n'a pas déçu les attentes. Parce qu'elle implique directement le président français, Nicolas Sarkozy, et parce qu'elle est parvenue à déstabiliser le déjà mal en point Eric Woerth, ministre du travail, qui a dû faire face à une nouvelle accusation».
Il ajoute: «Sarkozy espérait faire oublier la mise en cause de son ministre du travail et trésorier par le renvoi de deux secrétaires d'Etat, mais désormais, le projecteur porté sur la relation incestueuse entre le pouvoir et le capital risque d'ébranler le pouvoir. Pour la première fois, le président est cité dans cette affaire. Le scandale risque de virer du Woerth-Gate au Sarkogate.»
Le Frankfurter Rundschau quant à lui ironise: «Le M. propre, qui avait promis aux Français une République irréprochable, navigue en plein scandale. (...) Certes il ne s'agit que de soupçons que Sarkozy a rejetés avec colère. (...) mais le dommage est d'ores et déjà immense (...) Le vote présidentiel de 2002, avec l'irruption de l'extrémiste de droite Jean-Marie Le Pen, a déjà montré ce qui peut se produire quand l'homme de la rue pense que “ceux d'en haut” sont corrompus.»
En Suisse, le correspondant de la Tribune de Genève salue le rôle joué par Mediapart dans les récentes affaires. «Jusqu'à un passé récent, la presse française d'information n'était guère intéressante à lire, à la notable exception du Canard enchaîné. Englués dans les réseaux de connivence avec les amis du pouvoir, une grande partie des journaux somnolaient dans le conformisme. Puis, Mediapart a sonné le réveil, avec la souplesse d'intervention à moindre coût que lui confère Internet et, surtout, grâce à son indépendance vis-à-vis des groupes économiques gravitant autour du président Sarkozy. Jean-Noël Guénot conclut: «(...) Il semble que le public commence à comprendre que l'information de qualité a un prix.
Pour The Independent, «l'affaire Bettencourt se répand comme une traînée de poudre, d'une querelle familiale dans la famille Bettencourt à une affaire de financement politique qui menace depuis hier d'engloutir Nicolas Sarkozy». Le quotidien note également: «A la différence de presque tous les hommes politiques de centre-droit, le président Sarkozy a été pratiquement immunisé jusque-là par les allégations sur un financement illégal de sa carrière politique.»
Le Financial Times qui consacre une large couverture à l'affaire annonce que le «scandale impliquant la femme la plus riche de France est en passe de devenir la plus grosse crise politique de ces trois dernières années». Dans un éditorial titré “France: because she's worth it” (France: parce qu'elle le vaut bien), Scheherazade Daneshkhu révèle ce qu'à ses yeux cette affaire a de typiquement français. «Si elles s'avéraient, ces révélations iraient au-delà des rumeurs autour de Bettencourt pour toucher au cœur des relations qu'ont argent et pouvoir en France. (...). Théodore Zeldin, un philosophe et historien déclare: “Nous savons tous que le monde de l'argent et du pouvoir se parlent. Mais en France, quand ces choses éclatent au grand jour, tout le monde exprime son étonnement et est horrifié. L'attitude française par rapport à l'argent et la même que celle par rapport au sexe, c'est considéré relever de la vie privée. Les relations de Sarkozy avec les chefs d'entreprise les plus riches sont regardées avec méfiance en France”.»
Le Washington Post enfin remarque:
«Le président Nicolas Sarkozy, qui avait promis aux électeurs français une république irréprochable, doit faire face à des pressions grandissantes sur des allégations selon lesquelles lui et sa campagne auraient bénéficié d'un don illégal de cash de la part de la femme la plus riche de France.»
Le journal indien de langue anglaise The Hindu met ces “affaires” en perspective: «Les citoyens français, qui ont déjà à subir un chômage élevé et des gels de salaire, ont perdu patience face à des ministres haut placés qui continuent à se remplir les poches pendant qu'ils défendent l'austérité.» Enfin, pour le journal burkinabé Le Faso, «l'Elysée semble avoir reçu un coup de massue et reste groggy».
Pour The Independent, «l'affaire Bettencourt se répand comme une traînée de poudre, d'une querelle familiale dans la famille Bettencourt à une affaire de financement politique qui menace depuis hier d'engloutir Nicolas Sarkozy». Le quotidien note également: «A la différence de presque tous les hommes politiques de centre-droit, le président Sarkozy a été pratiquement immunisé jusque-là par les allégations sur un financement illégal de sa carrière politique.»
Le Financial Times qui consacre une large couverture à l'affaire annonce que le «scandale impliquant la femme la plus riche de France est en passe de devenir la plus grosse crise politique de ces trois dernières années». Dans un éditorial titré “France: because she's worth it” (France: parce qu'elle le vaut bien), Scheherazade Daneshkhu révèle ce qu'à ses yeux cette affaire a de typiquement français. «Si elles s'avéraient, ces révélations iraient au-delà des rumeurs autour de Bettencourt pour toucher au cœur des relations qu'ont argent et pouvoir en France. (...). Théodore Zeldin, un philosophe et historien déclare: “Nous savons tous que le monde de l'argent et du pouvoir se parlent. Mais en France, quand ces choses éclatent au grand jour, tout le monde exprime son étonnement et est horrifié. L'attitude française par rapport à l'argent et la même que celle par rapport au sexe, c'est considéré relever de la vie privée. Les relations de Sarkozy avec les chefs d'entreprise les plus riches sont regardées avec méfiance en France”.» Le Washington Post enfin remarque: «Le président Nicolas Sarkozy, qui avait promis aux électeurs français une république irréprochable, doit faire face à des pressions grandissantes sur des allégations selon lesquelles lui et sa campagne auraient bénéficié d'un don illégal de cash de la part de la femme la plus riche de France.»
Le journal indien de langue anglaise The Hindu met ces “affaires” en perspective: «Les citoyens français, qui ont déjà à subir un chômage élevé et des gels de salaire, ont perdu patience face à des ministres haut placés qui continuent à se remplir les poches pendant qu'ils défendent l'austérité.» Enfin, pour le journal burkinabé Le Faso, «l'Elysée semble avoir reçu un coup de massue et reste groggy».