Aurillac : Le dossier de la zone de La Sablière validé
L'aménagement de la zone commerciale de La Sablière, située entre Aurillac et Sansac-de-Marmiesse, va-t-il pouvoir enfin avancer dans les prochains mois ? Si jusque-là le projet a connu de nombreux retards en raison des recours défendant des intérêts privés, il a obtenu début mars l'approbation de la Commission Nationale d'Equipement Commercial (CNAC).
Mercredi 9 mars, Alain Calmette, le maire d'Aurillac, et Jacques Mézard, le président de la Communauté d'agglomération du bassin d'Aurillac (CABA), ont défendu eux-mêmes la deuxième version du
projet de zone commerciale de la Sablière devant les membres de la Commission Nationale d'Aménagement Commercial (CNAC). Les deux élus ont présenté en détail l'intérêt de cet aménagement. « La
Commission a tranché, la décision nous est favorable, ce qui va permettre à l'aménageur de déposer le permis de construire », se félicite Jacques Mézard, rappelant que le recours, déposé par les
élus locaux devant le Conseil d'Etat en faveur du projet initial, n'est pas purgé.
« Avant même la décision de la CNAC, Carrefour nous avait annoncé sa volonté d'aller jusqu'au bout et de s'investir pleinement dans la vie locale dans ses diverses facettes. Il serait temps que
ceux qui bloquent ce projet pour la défense d'intérêts privés, certes respectables, aillent vers la voie de la sagesse et laissent avancer ce dossier qui faisait partie des engagements de la
campagne d'Alain Calmette en 2008 », poursuit le président de la CABA.
Une offre et des prix pour le consommateur
Alain
Calmette et Jacques Mézard ont donc peaufiné leur copie pour ce second passage devant la CNAC. Les deux hommes se sont attachés à préciser encore davantage les enjeux de ce dossier,
démonstrations à l'appui. « Nous avons montré les blocages subis, présentés un courrier des représentants des consommateurs siégeant à la CDAC qui expliquent la nécessité d'apporter de la
concurrence, c'est-à-dire une offre et des prix au consommateur local. La commission a également été sensible à des arguments comme l'accessibilité de cette zone et l'impossibilité de développer
ce projet ailleurs », complète Jacques Mézard.
« Nous avons véritablement présenté là un projet d'aménagement du territoire, précise Alain Calmette, avec la prise en compte de la déviation de la RN 122, le redimensionnement du projet, la
capacité à décrire ce qu'il en était exactement à Aurillac, en montrant entre autres des photos de la réalité de la zone commerciale de La Ponétie ».
Aujourd'hui, le dossier de La Sablière a reçu l'aval des vingt-quatre communes de la CABA, du Conseil général du Cantal et des services de l'Etat. « Tout le monde est convaincu de l'intérêt de ce
dossier. Carrefour a même assuré son partenariat avec le centre-ville, et la CABA, en tant qu'autorité organisatrice de transports, assurera des modes de transports doux pour parvenir jusqu'à
cette zone », concluent les deux élus.
La Sablière 2 :
le nouveau projet en chiffres et en faits
La surface de vente a été réduite de 22,04 %, représentant au total 25 464 m2.
La taille de l'hypermarché Carrefour a été réduite à 5 950 m2, soit plus de 20 % inférieure à celle de son concurrent, celle du magasin de bricolage à 5 000 m2 (1 000 m2 en moins) et la
jardinerie a été supprimée. La galerie marchande est toujours volontairement limitée à vingt boutiques.
Au final, ce projet représente un investissement total de 60 millions d'euros et l'emploi de 440 personnes.
Parallèlement, pour créer une synergie entre le centre commercial et le centre-ville, le promoteur propose la création d'un programme de fidélité au profit de toutes les enseignes du centre-ville
qui adhèreront. Il s'agit d'un système de carte, véritable porte-monnaie électronique, qui permettra de cumuler des avoirs lors des achats effectués dans les commerces adhérents.
Le montant disponible sur cette carte pourra être utilisé dans les commerces participants, à l'exception de ceux du centre commercial de La Sablière où cette carte ne fonctionnera qu'en
crédit.
D'autres actions seront également proposées pour valoriser le centre-ville aurillacois.