tribunal du 8/02/2007
Le « pied nickelé » alcoolisé
Lorsque l'on conjugue les deux qualificatifs on a des chances, comme le prévenu, de se retrouver à la barre du tribunal correctionnel.
À 42 ans, après avoir ingurgité 6 litres de bière et 3 ricard, il a aperçu dans son cheminement chaotique, une voiture qui était restée ouverte. Il s'est emparé d'un appareil photo, mais dans son semi coma, il a laissé tomber ses clefs et son porte-monnaie à côté du véhicule de la victime.
Avec ces indices, les gendarmes ont mis très peu de temps à le retrouver. Sa cure de bière assortie de Ricard lui vaudra une condamnation de 2 mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve pendant deux ans et obligations de soins.
C.G
J'ai fait le « têtu »
En revenant d'une partie de boules certainement un peu arrosée d'alcool, le prévenu fait une halte au fast food Aurillacois. Licencié depuis peu, ses poches sont un peu vides. Qu'à cela ne tienne, il réfléchit rapidement et se souvient qu'ayant mangé plusieurs fois dans cet établissement on ne lui avait pas toujours servi ce qu'il avait commandé. Sa conclusion est rapide, il demande à être servi gratuitement, lui, sa compagne et leur enfant.
Le personnel de l'établissement ne s'en laisse pas compter et refuse la demande du prévenu. Ce dernier s'énerve, il sème le désordre au comptoir, il soulève une caisse enregistreuse. Il finit par sortir sur le parking, mais entre-temps le personnel du fast-food avait prévenu les policiers du commissariat. Lorsque ces derniers arrivent sur les lieux, le prévenu se met en garde, poings en avant. Il va jusqu'à bousculer un policier et tombe à terre avec lui.
À la barre il expliquera qu'il a fait le « têtu ».
L'incident s'est relativement bien terminé, le prévenu n'ayant pas frappé ni insulté les policiers.
Il écopera d'un mois de prison avec sursis en condamnations pour cette figure de boxe.
C.G
Trompé et mécontent
Au mois d'octobre 2006, le prévenu excédé a frappé sa femme.
Cette dernière, partie quelques mois plus tôt en cure dans un établissement pyrénéen avait fait la connaissance d'un ami. Leurs relations se sont consolidées malgré la distance.
Pour maintenir ce nouvel amour en vie, l'ami pyrénéen écrivait à la femme du prévenu à leur domicile.
Le prévenu a trouvé la chose un peu salée, mais il s'est contenu.
Le 1er septembre, coup de tonnerre dans la vie du prévenu, sa femme le quitte après 30 ans de vie commune en lui laissant une lettre pour seule explication.
Le soir, le couple légitime se revoit et le prévenu explose. Il reconnaît « je l'ai bousculée, elle est tombée ». « Ça commençait à m'agacer ».
Depuis, selon lui, ils sont revenus en bons termes et « elle ne veut peut-être plus divorcer ».
Le prévenu d'apparence bonasse, mais taillé comme un rugbyman avait sûrement sous-estimé la force de ses coups. Il avait par ailleurs écrit pendant la période trouble à sa femme, une lettre remplie de mots crus qui commençait par « à ma pute ».
Son égarement lui vaudra 2 mois de prison avec sursis et 200 € d'amende.
C.G
Amour et Tartelette
Le prévenu, absent à la barre, s'alcoolisait régulièrement pendant sa vie de couple. Il a vécu pendant 7 ans avec la victime et deux enfants sont nés de l'union.
Au mois d'août 2006, après une soirée sûrement un peu arrosée, le couple rentre à son domicile. Madame se couche, son mari lui fait des avances. Madame refuse tout net, elle travaille le lendemain matin, elle veut dormir. Le prévenu s'emporte et la frappe. Selon ses déclarations il lui met « une tartelette ». Remue-ménage, la scène se poursuit dans le garage. Le prévenu selon sa femme, s'empare de 2 carabines et lance des menaces de mort. Elle prévient des gendarmes. Ces derniers arrivent rapidement sur les lieux et calment l'excité, ils confisquent les armes. La victime désirant porter plainte téléphone à 0 h 30 à un médecin San-Florain pour faire constater ses plaies et bosses. Ce dernier répond « des violences conjugales ne m'intéresse pas à cette heure ».
Les gendarmes signaleront dans leurs procédures ce manquement manifeste de la part d'un professionnel de santé.
La victime qui n'a pu faire établir un certificat médical que le lendemain matin, les traces de coups s'étaient un peu estompées. Alexandre Rossi, substitut du procureur, rejettera le chef de poursuite : menaces de mort car pour lui elles sont imprécises (sans témoin). Quand un couple en vient aux mains devant ses enfants la solution du conflit est difficile. Le prévenu sera condamné à 1 mois de prison avec sursis, 100 € d'amende et relaxé pour les menaces de mort.
C.G