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Publié par christian guittard

Escroc et passe muraille

L'ancien responsable administratif de l'association APT, (accueil prévention toxicomanie) était prévenu d'avoir détourné les fonds de celle ci. Le montant s'étale entre plus de 32 000 € selon l'instruction et peut-être 45 000 € selon l'avocat de la partie civile.

Il avait participé à la création de l'association en 1999 et occupé le poste de responsable administratif en 2001. En 2005, il craque, donne sa démission en avouant ses malversations. Il les minimise dans son courrier de démission en évaluant leur montant à 15 000 €. Cette attitude sera caractérisée « de mauvaise foi manifeste » par A Rossi lors de ses réquisitions.

Pour payer ses envies, il falsifiait des chèques en imitant la signature du président de l'association. Son premier délit, il le commet en 2001 en achetant une voiture pour plus de 6 000 €.

Il justifie son achat dans la comptabilité en produisant la fausse facture d'une autre association. En 2003, c'est une « super cinq » qu'il acquiert avec le même moyen. Il se mélange les pieds dans ses explications mais il reconnaît que c'était pour sa femme. Il fallait bien 2 voitures pour le couple. Il jettera son dévolu sur du mobilier et des ustensiles ménager toujours aux frais de l'association.

En 2002, il corsera ses détournements en louant deux appartements pour lui et des amis à la montagne et en payant la location avec le chéquier de l'association. Les participants du voyage alpestre lui rembourseront leur quote-part, il aura gagné de l'argent au final.

Il va jusqu'à faire établir un chèque de banque de 129 000 € pour l'achat d'un bien immobilier qui se révélera sans provision. L'association s'occupant de toxicomanes en voie de réinsertion, il avait des contacts avec ces derniers.

Un toxicomane incarcéré lui avait confié des clefs et les papiers de sa voiture pour qu'il la vende. Il ne s'est occupé de rien et a perdu des objets confiés. Le toxicomane s'est retrouvé « gros Jean comme devant », sans argent et sa voiture détruite après mise en fourrière.

La présidente Françoise Priot, l'a interrogé à l'audience pour comprendre son cheminement .

Peine perdue, car il n'a rien expliqué. « C'est un comportement que je ne m'explique pas». « Je ne comprends pas, je ne me rappelle pas du tout ». Il a hésité quelques « ah oui peut-être ».

Il est apparu très terne la barre jouant un peu l'imbécile.

Il reconnaît que c'est le juge d'instruction qui lui a mis des preuves sous le nez pour qu'il se rappelle de ses malversations. Il rajoutera « lorsque je fais des choses je réfléchis bien ».

Le psychologue qui l'a examiné diagnostique « de graves troubles de la personnalité ».

Corinne Sermadiras, avocat de l'association APT, partie civile dans le dossier assène ses certitudes « c'est un escroc et un menteur ». Elle rappelle qu'a Tulle, il avait été inquiété pour des faits identiques dans une association. Il avait été relaxé car les faits étaient prescrits.

Alexandre Rossi, substitut du procureur, caractérise la mauvaise foi du prévenu, ce qui lui a valu plus de deux mois d'incarcération. D'après lui il était dans la logique « pas vu, pas pris, je continue ».

Pour lui, cette « brebis galeuse » mérite une sanction ferme : 18 mois de prison dont 12 avec sursis et mise à l'épreuve pendant 36 mois.

Son avocat soulignera l'absence de sens du comportement de l'accusé. « C'est quelqu'un qui est dans la fuite, il est atteint d'une névrose, il zappe les questions ».

Il écopera en condamnation des demandes d'Alexandre Rossi, Substitut du Procureur.

Embrouille et petits malfrats.

Un prévenu, très connu au tribunal, son ami avec un casier à rallonge (neuf condamnations) et une jeune fille comparaissait pour délit d'extorsion avec violence et menace. Le prévenu était aussi poursuivi pour conduite de véhicule sans permis.

L'affaire démarre lorsque la femme du jeune couple victime de l'extorsion porte plainte. Son ami confirmera ses dires.

L'embrouille de départ portait sur 6 000 €, un trafic de stupéfiants selon certains ou la vente d'une voiture selon le prévenu. Ce dernier sortant de prison et avait besoin de liquidités.

Il va donc voir le couple victime, le somme de le payer.

Sans argent les victimes lui donnent soi-disant 8 jantes, un autoradio et un lecteur DVD en contrepartie de la dette. Pour obtenir leur dû les petits malfrats avaient mis la pression sur les victimes. Ils voulaient mettre la jeune fille dans le coffre d'une voiture et l'emmener à Perpignan. Ils avaient même envisagé de leur mettre une balle dans la tête. Le principal prévenu se démènera comme un beau diable pour se défendre à la barre. D'après lui la victime ami de 20 ans lui a tout donné sans aucune menace de sa part, il ne lui a rien volé. « Il doit des sous partout, il m'en devait depuis trois ans ». « je n'ai rien contre lui c'est sa femme qui lui a monté le crâne ». « C'est une vengeance, elle s'est mise à boire et elle fait n'importe quoi ». « Je n'ai jamais été dans les stupéfiants».

Alexandre Rossi, Substitut du Procureur en poste depuis peu à Aurillac commence à connaître ses clients. Le prévenu en fait parti. Pour les deux petits malfrats il requiert quatre mois de prison ferme. Il demande la relaxe pour la jeune fille accompagnatrice.

Dans ce dossier où « les mauvais comptes font les mauvais amis », le prévenu sera condamné à trois mois de prison ferme, son coéquipier à deux mois et leur amie relaxée.

C.G

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