Faits et mefaits
Agression à l'aide d'une voiture
Éric Auffray, était prévenu d'avoir le 19 janvier 2006, en état de récidive occasionnée des violences ayant entraîné une interruption temporaire de travail supérieur à huit jours sur sa victime.
Circulant dans les rues du vieil Aurillac, au volant d'une voiture il a foncé sur sa victime. Puis il s'est enfui car il conduisait sans permis. La victime s'en est tirée avec plusieurs jours d'hôpital et un traumatisme crânien accompagné de multiples contusions. Eric Auffray déjà titulaire d'un casier judiciaire à rallonge (plus de 15 condamnations : trafic de stupéfiants, vols, violence) purge actuellement une peine de 15 mois de prison pour violences aggravées avec arme blanche.
Très décontracté, à l'audience, il nie en bloc les faits qui lui sont reprochés. « Je ne suis pas au courant de cette histoire ». « On avait des embrouilles ensemble (avec la victime), je ne peux pas vous expliquer ».
La présidente F. Prillo lui indique que des témoins l'ont reconnu. Là, il se met à rigoler : « arrêtez, ce n'est pas de bons témoins dans votre histoire ». La victime présente à l'audience ne se constitue pas partie civile, elle a reconnu la voiture mais pas le conducteur. Ce délit est le dénouement d'une embrouille d'argent qui opposait l'accusé et la victime. Le tout s'est déroulé comme un règlement de comptes entre petits mafieux. D'ailleurs un condamné Aurillacois pour trafic de stupéfiants a assisté à toute l'audience. Était-il là pour soutenir l'accusé ou pour s'enquérir de la peine prononcée ?
La présidente lira à l'accusé les conclusions de l'expert psychiatrique. Éric Auffray est selon lui atteint de psychopathie. Elle se caractérise chez lui par des faits de violence. L'accusé très sûr de lui n'était pas d'accord avec les conclusions de l'expert. Il rajoutera « l'expert n'était peut-être pas bien ce jour là ». Éric Auffray a demandé une contre-expertise qui lui a été refusée.
Il fait « confiance à Dieu, mais pas à la justice des hommes ».
Virginie Dufayet, Substitut du Procureur, va lui rappeler dans son réquisitoire l'existence de la « justice des hommes ».
Pour elle. « c'est un dossier qui fait froid dans le dos ». « La culpabilité de l'accusé ne résiste pas aux éléments du dossier ». « Dans un contexte de règlements de comptes les faits ont été d'une extrême violence, les photos prises à l'hôpital le prouvent ». « Ce n'est pas la première fois qu'il règle ses problèmes de cette façon, de plus il a déjà cambriolé la victime ». « Au moment des faits, il n'a pas d'alibi mais il ne veut pas dire où il était ». « C'est un individu particulièrement inquiétant qui se complaît dans des attitudes antisociales teintées de violence ».
Elle demandera 30 mois de prison ferme en condamnation.
Maître Riotte Gorgas défendra son client avec fougue. « les accusations portées contre lui sont infondées ». « Les témoignages ne sont pas affirmatifs, le troisième témoin ne reconnaît pas l'accusé ». Elle reconnaît cependant que son client n'est pas un saint, mais il n'y a pas la preuve rapportée qu'il était l'agresseur.
Elle demande la relaxe.
À l'énoncé du verdict : 36 mois de prison ferme, supérieur aux réquisitions, les connaissances de l'accusé se sont offusquées de la longueur de la peine, elles ont trouvé le verdict démesuré.
C.G
Gérance, hôtellerie et restauration.
En juillet 2003, le gérant d'une SARL passe une annonce pour recruter des responsables pour son établissement hôtelier.
Cet hôtel restaurant de la vallée de la Jordanne est alors sans direction, car l'ancien dirigeant vient de jeter subitement l'éponge.
Un couple répond à l'annonce, il est embauché sur-le-champ. Mme signe un CDI à 3500 € de salaire par mois avec comme avantage en nature le logement et la nourriture. Son mari est gratifié d'un CDD jusqu'au 30 septembre 2003 à 3000 € par mois et les mêmes avantages en nature.
Quelque temps plus tard, le propriétaire propose au couple de reprendre l'affaire. Des négociations s'engagent, le propriétaire reconnaît cependant un déficit d'environ 50 000 €.
Au cours de l'avancement du projet le couple s'aperçoit qu'au 30 juin 2003 le déficit est d'environ 280 000 €. Leur surprise est grande, mais le temps passe. Madame, embauchée en tant que responsable de l'établissement prolonge le CDD de son mari. Le couple continu à travailler et cherche une solution financière à la reprise de l'établissent. Il propose même le rachat du fond de commerce au propriétaire. Fin décembre 2003, vendeur et acquéreur se séparent sur un constat d'échec.
En mai 2005, soit un an et demi plus tard le propriétaire dépose plainte au pénal pour usage de faux en écriture contre Mme. Pour lui la responsable n'avait pas le droit de proroger le contrat de son mari en octobre 2003. Pour l'avocat du propriétaire, l'affaire va même plus loin, la manoeuvre du couple aurait consisté à provoquer le mauvais fonctionnement de l'établissement pour le racheter à vil prix. L'avocat de l'accusé plaide que le préjudice du propriétaire est inexistant. Les difficultés de l'entreprise n'ont pas été occasionnées par sa cliente. Il est reconnu que son mari a travaillé jusqu'aux 31 décembre 2003.
Il demande et obtiendra la relaxe de l'accusé.
C.G