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Dernière minute : Jeudi 2 novembre les salariés sont en gréve
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Salariés inquiets
C'est un véritable coup de tonnerre dans le ciel des industries informatiques Aurillacoise qui vient d'avoir lieu.
Vendredi 27 octobre, 4 salariés de la société ont organisé une conférence de presse dans les locaux de force ouvrière en présence de JV Boudou, secrétaire général départemental.
Ses salariés auxquels on a versé une prime de productivité en juillet 2006, sont un peu dans l'expectative.
Le 22 août 2006,Alexis Dallemagne, responsable local leur indique lors d'un entretien informel que le studio ferme.
Plusieurs raisons sont invoquées, manque de « games designer », Aurillac est moins rentable que la Roumanie.
Les salariés s'organisent alors et montent une section syndicale FO afin d'organiser les élections des délégués du personnel.
Le 4 septembre, le responsable du site Aurillacois, informe toujours lors d'entretiens informels qu'ils avaient mal compris ses propos du 22 août.. l'entreprise ne ferme plus, il s'agissait de bruit de couloir.
Les élections se déroulent les 18 septembre et 2 octobre.
Depuis, une vingtaine de salariés sont partis, leurs CDD arrivant à échéance.
L'entreprise embauche ses salariés d'abord avec un CDD de six mois et ensuite avec un CDD de 12 mois. Les responsables font miroiter la transformation du CDD en CDI, chose qui n'arrive pratiquement jamais.
Apparemment c'est leur mode de gestion du personnel. Aujourd'hui, des outils de travail leurs ont été retirés. Cette entreprise qui fait le portage de programmes informatiques sur des téléphones portables a évoqué aussi la baisse des commandes d'un client : Vodaphone. Ils n'ont plus en leur possession qu'une quinzaine de téléphones sur les 100 habituellement répartis dans l'unité d'Aurillac.
Cerise sur le gâteau, selon eux, l'entreprise leur a promis une prime de silence (2 mois de salaire) s'ils ne manifestaient pas bruyamment leur mécontentement.
L'inspection du travail est saisie, et des procédures prud'hommales vont être engagées pour requalifier des CDD en CDI.
Pour J. V. Boudou, secrétaire général départemental de FO, une application du droit social a mis le feu aux poudres dans l'entreprise. « C'est l'exemple même du dégraissage boursier ».
C.G