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Publié par christian guittard



26 Juin 2009
Par mediapart.fr (source et suite de l'article) 


Cela ressemble étrangement à La Ronde, la pièce du dramaturge viennois Arthur Schnitzler au cours de laquelle, à chaque scène, un nouvel acteur ou une nouvelle actrice font leur entrée, tandis qu'un autre sort, donnant ainsi lieu à une succession de dix dialogues entre des couples sans cesse recomposés. Dix dialogues qui donnent à réfléchir sur la sexualité, mais aussi sur le mœurs et les codes de la société autrichienne du début du XXe siècle.

 

 

Oui, cela y ressemble, sauf que ce n'est pas du théâtre. Ici, l'étrange ronde rassemble des personnalités très diverses s'intéressant de près à l'austère mais grave sujet de l'avenir du système français des retraites. Ils entrent en scène et en ressortent, ont des liens les uns avec les autres, ce qui donne cette fois à réfléchir sur d'autres mœurs et d'autres codes, ceux du capitalisme parisien.

 

Premier acte. Il se joue au château de Versailles, lors du Congrès, le 22 juin. Ce jour-là, un seul acteur occupe toute la scène et a tout organisé pour que les projecteurs ne soient fixés que sur sa personne: Nicolas Sarkozy. Au nombre des rares annonces qu'il fait, il y en a une importante – mais elliptique – qui concerne l'avenir du système français des retraites: le chef de l'Etat prévient qu'une nouvelle réforme interviendra d'ici environ un an, à la mi-2010. «Nous serons au rendez-vous de la réforme des retraites, assure-t-il. Il faudra que tout soit mis sur la table: l'âge de la retraite, la durée de cotisation, la pénibilité. Toutes les options seront examinées. Les partenaires sociaux feront des propositions (...) Je n'ai nullement l'intention de fermer le débat avant même d'avoir commencé à l'ouvrir, mais quand viendra le temps de la décision, à la mi-2010, que nul ne doute que le gouvernement prendra ses responsabilités.» Et il conclut: «C'est une question d'honneur, de morale à l'endroit des générations qui vont nous suivre: nous ne laisserons pas un euro d'argent public gaspillé

 

Que dit ce propos très général? Les spécialistes du dossier des retraites ont cru pouvoir décrypter le propos présidentiel en suggérant que le chef de l'Etat était partisan d'un accroissement de la durée au travail afin de retarder l'âge effectif de la retraite, sans que cette piste n'en exclut d'autres. En particulier, d'autres pistes moins favorables au vieux système collectif de retraite par répartition, et encourageant les systèmes de retraite privée par capitalisation, chers aux libéraux, seront-elles avantagées?

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