Commentaires sur le discours du GUIDE SUPRÊME
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L'orage était dans l'air le jour de la photo
Liberation
"Mais hier, à Versailles, face aux parlementaires réunis en Congrès, le chef de l’Etat n’a su trouver ni le ton, ni les mots propres à mobiliser autour des«nouveaux horizons» promis depuis plusieurs jours par l’Elysée. Même les élus UMP en sont sortis refroidis: «Tout ça pour ça», se désespérait l’un. «On s’attendait à deux-trois acclamations debout. Je n’ai pas croisé un seul député enthousiaste», confiait un autre . Le grand show a fait «pschitt!», comme dirait son prédécesseur Jacques Chirac, qui avait d’ailleurs décliné l’invitation au château des Bourbon."
Mediapart
"Alors que Bruno Le Maire, son collègue chargé des affaires européennes, bon élève, répond aux journalistes d'Arte, Brice Hortefeux le double et lui adresse une grimace. La solennité de l'événement «historique» n'a visiblement pas touché les membres du gouvernement. Arrivée en bas de l'escalier, la petite troupe se sent perdue: «Comment on s'en va?», s'interroge Rama Yade, avant de pousser une porte au hasard. «Tiens, voilà maintenant que des ministres demandent eux-mêmes la sortie...», ironise Yves Jégo, à deux jours d'un remaniement programmé."
"Fallait-il donc mobiliser la République, réquisitionner Versailles, convoquer anciens présidents et premiers ministres (ils ont d'ailleurs boudé), susciter par des confidences la mobilisation générale des médias... pour, au final, nous asséner un assommant discours reprenant de vieux slogans ? De ce discours, il ne reste déjà rien. Sauf ce constat : il y a le feu dans les finances de l'Etat.
Mais cet incendie, identifié de longue date bien qu'alimenté avec constance par la politique économique de ce pouvoir, méritait-il telle mise en scène ? L'annonce d'un grand emprunt, le bras de fer classique avec Bruxelles sur la limitation des déficits publics valaient-ils que l'hyperprésident use pour la première fois de cette disposition de la constitution qui l'autorise à convoquer le Congrès, sans pour autant débattre avec les parlementaires ? "
Backchich
"Le sujet est pourtant politiquement glissant – un parlementaire sur quatre est aussi conseiller général ou régional – pour un gain limité : cette réforme n’est pas la priorité des Français
en ces temps de crise et reste techniquement difficile à appliquer. Cerise sur le gâteau, elle est loin de faire l’unanimité au sein de la majorité, puisqu’elle revient à demander à des milliers
d’élus locaux d’accepter la suppression de leur siège.
Reuters
Les dépenses de fonctionnement indues, les "niches sociales" qui pèsent sur le déficit de la Sécurité sociale seront traquées, ainsi que tous les "dispositifs inutiles" contre lesquels le Parlement est prié d'arrêter des mesures d'ici à la fin de l'année.
Le président a réaffirmé que le gouvernement ne transigerait pas sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Face à l'urgence - le déficit public de la France dépassera les 7% du PIB en 2009 et 2010 -, il a assuré que le gouvernement irait "plus loin" dans la maîtrise des dépenses de santé et "jusqu'au bout" de la réforme de la carte administrative et de la refonte territoriale : "Nous ne nous déroberons pas devant la réduction du nombre des élus régionaux et départementaux."
Le chef de l'Etat a promis également de trancher la réforme des retraites à la mi-2010 après avoir examiné toutes les options, y compris le relèvement de l'âge de cessation d'activité, actuellement fixé à 60 ans en France.
UN DISCOURS QUI FAIT "PSCHITT" POUR LE PS