Trop plein de vêtement
collectif de quatre associations d'Aurillac
Le don de vêtement doit être citoyen
Le collectif des quatre associations (Emmaus, Secours-Populaire, Fring-Aide et Secours-Catholique) lance un véritable cri d'alarme : la collecte des vêtements devient de plus en plus problématique à gérer par leurs soins.
Les vêtements collectés sont de mauvaise qualité. Aujourd'hui, seulement 20 % de ces derniers peuvent être réutilisables dans les surfaces qui les proposent à la vente aux plus démunis.
Alors que faire des 80 % restants ? Ce monceau inutilisable fini au centre de tri des déchets.
Nos élus de la CABA ont instauré récemment une taxe de 13 € par mètre cube de vêtements déposé. Ils ont dû faire demi-tour, ils ont en définitive exonéré de la taxe les associations dépositaires. En effet, si les associations ne remplissaient pas les bennes eux mêmes , ce sont les particuliers qui y déposeraient les vêtements. Retour à la case départ.
Malgré cette péripétie financière les excédents ne se recyclent pratiquement plus, les associations ne trouvent plus preneur.
Le collectif veut surtout attirer l'attention des donateurs, il ne faut pas les confondre avec le service d'enlèvement des déchets. Le collectif en appelle au bon sens et à la citoyenneté de chacun, ils veulent que le geste du don soit revalorisé. Ils sont absolument contre le réflexe « je jette ou je donne ».
Certains donateurs peu scrupuleux en arrivent même à mettre dans les containers réservés aux dons de vêtements leurs poubelles de déchets alimentaires.
Les généreux donateurs sont invités par le collectif a agir en citoyen en améliorant leur pratique du don de vêtements. Ils n'ont qu'à se poser simplement la question suivante : « ce que je donne est-ce que je l'utiliserai pour mes besoins personnels ? ».
C.G